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Quelles sont les soft skills les plus demandées en 2024 ?

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Vous avez forcément entendu parler des softs skills ! En 2024, elles conservent leur grande importance, à côté du diplôme et des hard skills. Parfois même, les compétences comportementales affichées sur un CV sont décisives dans le choix d’une candidature. Alors, quelles sont celles que les recruteurs s’arrachent ? Tour d’horizon des 10 soft skills immanquables à associer de toute urgence à votre profil si vous postulez cette année.

Collaboratrice souriante (2)

Les softs skills en 2024, c’est quoi ?

Les soft skills peuvent littéralement se traduire par les compétences douces en français. On les appelle aussi compétences comportementales.

Il n’existe ni définition officielle ni liste précise de celles-ci. Mais on peut raisonnablement dire qu’elles correspondent aux savoir-être d’une personne. C’est-à-dire, des compétences complémentaires nécessaires pour interagir avec des tiers. Elles sont des traits visibles de la personnalité.

Les soft skills peuvent être innées. Mais elles peuvent aussi s’acquérir lors d’activités extra-professionnelles. Par exemple, une activité sportive ou une activité artistique.

Les soft skills s’opposent aux compétences techniques. Celles qui s’acquièrent sur les bancs de l’école et se mesurent. On parle de hard skills.

Hard skills et soft skills se complètent et forment votre profil candidat. Elles sont toutes deux mobilisées dans le monde du travail pour accomplir les différentes missions qui vous seront confiées. Que vous soyez salarié en CDI, en CDD, alternant, en reconversion ou stagiaire.

10 soft skills recherchées par les recruteur en 2024

D’après le dernier rapport Futur of Jobs publié en avril 2023 par le World economic forum, 10 compétences comportementales sont clés pour le recrutement sur la période 2023 – 2027. 

Elles sont classées parmi 5 catégories : 

  • Les compétences cognitives.
  • L’auto-efficacité.
  • Le management.
  • La technologie.
  • La capacité de travailler avec d’autres personnes.

Les soft skills cognitives arrivent en tête du classement.

Top 10 skills of 2023

1. Analytical thinking (cognitive skills) 6. Technologival literacy (technology skills)
2. Creative thinking (cognitive skills) 7. Dependability and attention detail (self-efficacy)
3. Resilience, flexibility and agility (self-efficacy) 8. Empathy and active listening (working with others)
4. Motivation and self-awareness (self-efficacy) 9. Leadership and social influence (working with others)
5. Curiosity and lifelong learning (self-efficacy) 10. Quality control (management skills)

Source : World Economic Forum, Future of Jobs Report 2023.

1. La résolution de problèmes complexes (l’esprit analytique)

C’est votre faculté à démêler des situations compliquées et à en trouver une issue rapidement.

La capacité à prendre rapidement des décisions en est une illustration parfaite.

Elle arrive en tête des soft skills recherchées chez un candidat.

2. La créativité

Elle offre à l’entreprise la possibilité d’innover grâce à des idées nouvelles, originales et adaptées pour l’entreprise. 

Les entreprises cherchent des profils qui savent oser, s’affranchir des idées classiques, prendre des initiatives originales pour améliorer la productivité de l’organisation.

3. La résilience, la flexibilité et l’agilité

La résilience, c’est la capacité d’un individu à accepter l’échec puis à s’adapter face aux changements et aux obstacles. 

Cet état d’esprit positif et conquérant galvanise les troupes et fait croître une entreprise.

La flexibilité, c’est la compétence qui permet de s’adapter à toutes les situations. Qu’elles soient positives ou négatives.

L’agilité intellectuelle, c’est la capacité de rebond rapide face à des situations complexes.

Ces 3 compétences douces forment un trio particulièrement apprécié des recruteurs.

4. La motivation

Une personne motivée en entreprise est une ressource précieuse

Pour les collaborateurs, la motivation peut naître de différents facteurs très personnels : la quête de sens, une bonne rémunération, des conditions de travail favorables…

Ses effets sont bénéfiques pour l’entreprise : une attitude positive et constructive, un entrain personnel et un dévouement envers l’entreprise. Mais aussi une source accrue de productivité.

5. La curiosité

La curiosité utilisée à bon escient en entreprise n’est pas un vilain défaut. Elle témoigne d’une envie de s’informer pour apprendre et ne pas subir l’obsolescence des compétences.

Cette soft skills est particulièrement appréciée dans le secteur digital où les avancées technologiques sont prépondérantes.  

N’hésitez pas à demander des formations à votre entreprise ! Dans les secteurs RH, management, gestion de projet, ingénierie pédagogique et commerce, Evocime est un organisme de formation reconnu qui propose de nombreuses sessions sur-mesure chaque année.

6. La culture technologique

Dans un monde où la digitalisation des processus est généralisée, les futurs collaborateurs doivent être en alerte sur les innovations qui touchent leur secteur.

Un candidat qui adopte une culture d’apprentissage tout au long de sa vie professionnelle à mesure que le cycle de vie de ses compétences diminue est un véritable plus pour les recruteurs.

7. La fiabilité

C’est la confiance que peut porter une entreprise sur ses collaborateurs. Et vice-versa. 

Dans un contexte où de plus en plus d’autonomie est laissée aux individus, avec l’émergence du télétravail, cette soft skills est primordiale pour établir un rapport de confiance bénéfique.

8. L’empathie et l’écoute active

Savoir écouter avec bienveillance et sincérité est une qualité très appréciée en entreprise. 

L’empathie et l’écoute active démontre une forme d’intelligence émotionnelle qui se distingue du traditionnel QI. 

Ces compétences sont particulièrement attendues chez les managers, qui doivent essayer de comprendre les craintes de leur équipe. Elles garantissent une meilleure communication.

9. Le leadership

Avoir du leadership, c’est être doté d’un charisme naturel qui galvanise les foules. Mais aussi être en mesure d’adapter ses attentes en fonction de celles des autres collaborateurs.

Le leader est capable de diriger, guider et protéger son équipe.

Adopter un leadership inspirant est une compétence essentielle dans le management.

10. Le professionnalisme

Le professionnalisme peut avoir plusieurs lectures, toutes aussi importantes.

Il désigne la capacité : 

  • À entretenir de bonnes relations avec les collaborateurs de l’entreprise mais aussi avec ses clients et ses partenaires. C’est la capacité à travailler avec d’autres personnes. 
  • À accomplir avec sérieux ses différentes tâches.
  • À rendre son travail à temps.

Les collaborateurs soucieux du travail bien fait sous toutes ses coutures sont des ressources précieuses et recherchées.

Les softs skills sont-elles toujours plébiscitées par les recruteurs ?

Si le diplôme et les compétences techniques ont toujours la part belle dans les recrutements, ils ne sont plus les seuls éléments du profil candidat regardés par les entreprises. Les soft skills ont en 2024 une grande place dans la décision finale de choisir tel ou tel profil.

Plus encore, à niveau de compétence technique égal, les soft skills feront la différence entre 2 candidats

Pourquoi ? Car les soft skills permettent d’évaluer d’autres aspects d’une candidature. 

Notamment : 

  • Si les valeurs du candidat sont compatibles avec celles de l’entreprise.
  • Si la personnalité du candidat peut aisément se fondre avec la culture d’entreprise.
  • Si le candidat peut facilement s’intégrer dans son équipe.
  • Si le candidat et son manager peuvent s’entendre et travailler correctement ensemble.

Les raisons de l’engouement pour les savoir-être sont compréhensibles : 

  • Une embauche coûte cher à l’entreprise. Toutes les étapes du processus de recrutement sont longues, onéreuses et mobilisent les forces vives des ressources humaines. 
  • Pour certains emplois en tension, l’erreur de recrutement peut être fatale pour la croissance de l’entreprise. Mais aussi pour le moral des collaborateurs qui vont devoir supporter un effectif diminué. Il peut se passer de longues semaines avant de retrouver le talent idéal.

En s’assurant que les candidats reçus possèdent les soft skills attendues, les entreprises sécurisent un peu plus les embauches. Et donc la pérennité de l’organisation toute entière.

Soft skills : témoignage d’Alexianne Duflot, RRH

Alexianne Duflot est Responsable Ressources Humaines (RRH) dans le Groupe ADP. Elle nous livre sa précieuse analyse des soft skills dans son quotidien professionnel. 

Les soft skills sont-elles toujours d’actualité en 2024 ?

Les softs skills sont bien entendu toujours d’actualité en 2024.

Les générations se suivent et ne se ressemblent pas. Les ressources humaines misent beaucoup sur les compétences douces des candidats pour compléter leur profil et faire la différence. 

Quelles sont celles les plus attendues des recruteurs ?

Pour un recruteur, la première compétence attendue des talents qu’il reçoit en entretien est la résilience. La capacité à rebondir et à s’adapter est essentielle dans le monde de l’entreprise.

Ensuite, vient la motivation pour un poste, facteur de productivité pour l’entreprise.

Enfin, la fiabilité. Dans un environnement mouvant depuis plusieurs années, il n’est pas rare de voir des revirements de situations qui viennent perturber la fiabilité d’un recrutement. Les collaborateurs fiables sont ceux qui tiennent leurs engagements, créant ainsi un climat de confiance réciproque.

Résilience, motivation et fiabilité sont les qualités qui font réellement la différence entre 2 talents qui disposent des mêmes compétences techniques.

Les soft skills ont-elles encore de beaux jours devant elles ?

Les soft skills ont encore de beaux jours devant elles. La quête du profil idéal se poursuit. 

Ce sont elles qui font vraiment la différence et pour lesquelles les entreprises vont s’attacher à les déceler lors des entretiens d’embauche.

La personnalité d’un candidat, son état d’esprit, ses valeurs, ses activités sportives ou artistiques sont autant de facteurs analysés par l’entreprise avant de prendre une décision finale sur un recrutement.

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Le sexisme est-il dans le pré ?

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A l’heure de l’égalité femmes-hommes et des mesures pour combattre le sexisme en entreprise, peut-on dire que le monde agricole est en avance ou en retard sur le sujet ?

Collègue travaillant sur son pc portable dans l'open space

Quelques chiffres :

  • La proportion des femmes dans les filières agricoles est de 37%, c’est mieux qu’il y a 20 ans avec seulement 10 %
  • L’alignement du congé de maternité en agriculture sur le régime général date seulement de 2008 : seulement 40% d’entre elles le prennent aujourd’hui 
  • Selon l’étude HCE de 2022, ¼ des hommes de 25 à 34 ans (tous milieux) estime qu’il faut parfois être violent à l’égard des femmes pour se faire respecter

C’est qui le patron ?

Si le monde agricole reste encore très masculin, la prise de conscience progresse, pas seulement grâce aux lois et aux progrès sur l’égalité, mais aussi avec les nouvelles générations agricoles, plus ouvertes aux changements. Par exemple, de nombreuses coopératives et groupements de producteurs proposent à leurs adhérents des sensibilisations au sexisme et au harcèlement. Ces initiatives permettent de mieux comprendre ces injustices historiques.

« On nous dit : « C’est bien pour une fille… » ! »

Marie-Edith Macé, 52 ans, éleveuse de vaches laitières à Melesse (35) a rejoint les « ELLES » qui rassemble aujourd’hui une dizaine d’agricultrices écartées des formations en techniques agricoles, conduite d’engins et autres savoir-faire réservés historiquement aux hommes.

Le groupe des ELLES conseille, forme les femmes et sensibilise les jeunes lycéennes dans l’enseignement agricole sur les questions d’égalité femmes-hommes mais également sur leur rôle à jouer au sein du milieu agricole, de manière à le faire évoluer.

La région Bretagne et la fondation Good Planet soutiennent leur recherche et leur accorde un financement conséquent.

En France, l’enseignement agricole compte aujourd’hui 48% de filles (dont 62% d’entre elles en cycle long) et 52% de garçons parmi les élèves, étudiants et apprentis. Mais derrière cette quasi-égalité des chiffres se cache une réalité : des disparités toujours aussi genrées dans les filières !

Les femmes qui ont choisi l’agroalimentaire : un secteur traditionnellement masculin, qui commence à s’ouvrir à la féminisation et à la diversité.

Elles ont choisi l’agroalimentaire et sont le visage de l’alimentation : conductrices de lignes, préparatrices, responsables qualité, analystes, techniciennes de laboratoire, directrices d’usine, responsables des ressources humaines ou du marketingEn 2020, les femmes représentaient 43% des effectifs contre 38% en 2012 au sein du secteur agroalimentaire

Des études montrent également que la gente féminine est de plus en plus représentée dans des secteurs traditionnellement très masculins, comme celui de la viande. Ce chiffre est nettement supérieur à celui du reste de l’industrie où elles occupent 28% des postes (source Insee)

Le saviez-vous ?

Il y a quelques années encore, dans l’agroalimentaire, les femmes travaillaient majoritairement à la fabrication de produits pour enfants, de bonbons et chocolats tandis que les hommes s’occupaient de la transformation de la viande et de l’alcool. Source : Insee, 2012

Mais les mentalités bougent ! La mixité est de plus en plus considérée comme un atout de performance et un vecteur de compétitivité pour l’entreprise. Il s’agit aujourd’hui d’un enjeu majeur pour le secteur agroalimentaire de promouvoir l’égalité femmes-hommes tout en luttant contre les stéréotypes de genre et en combattant toutes les gouttes de sexisme installées dans les filières et dont on n’a pas ou peu conscience.  

Gérez et prévenez le sexisme et les risques psychosociaux

Vous souhaitez contribuer à l’évolution du monde agricole ? Découvrez les prestations de formation sur-mesure ainsi que les capsules micro-learning d’Evocime :

  • Comprendre le sexisme
  • Embaucher sans discriminer
  • Comprendre comment réagir en cas de harcèlement moral
  • Découvrir l’égalité femmes-hommes et ses obligations professionnelles
  • Réagir en cas d’harcèlement sexuel au travail
  • Découvrir les fondamentaux des RPS
  • Promouvoir la QVCT pour prévenir les RPS

Ressources à lire afin d’en apprendre davantage sur le sujet

Chroniques de paysannes : Les paysannes en polaire, Maud Bénézit

Il est où le patron ?

il est où le patron

Infographie – La place des femmes dans l’agriculture

la place de la femme dans l'agriculture

Podcast coup de de quelques minutes

Louise Lesparre – Michou Marcusse – Son combat pour l’émancipation des agricultrices

Podcast : en entreprise, le très long chemin vers l’égalité femmes-hommes

Vidéo : l‘enseignement agricole, c’est seulement pour les garçons ?

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Emploi sénior : Quels sont les secteurs qui recrutent les plus de 50 ans en France ?

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En France en 2021, le taux d’emploi des seniors est seulement de 56%. Passé 50 ans, la recherche d’un job ou la reconversion professionnelle sont de plus en plus difficiles. A mesure qu’on avance en âge, les opportunités d’embauche s’amenuisent.

Collègues en discussion pour solutionner un problème

Difficiles à manager, trop chers, pas suffisamment connectés, il existe de nombreux clichés autour des profils de demandeurs d’emploi senior. Pourtant, les talents expérimentés ont beaucoup à offrir.

Les avantages de l’emploi sénior pour les entreprises

Dans le contexte de pénurie de talents, les recruteurs se retrouvent contraints de reconsidérer leurs critères de sélection et d’envisager des candidats expérimentés. Le recrutement des seniors en recherche d’emploi qui représentent un important vivier de compétences.

Un proverbe africain dit “L’homme jeune marche plus vite que l’ancien. Mais l’ancien connaît la route”. Les demandeurs d’emploi seniors sont ainsi appréciés pour leur expérience et leur autonomie. Plus sereins et ayant moins à prouver, ces candidats sont généralement fidèles et capables de gérer des situations de crise. Ils remplissent aussi un rôle de transmission de savoir important auprès des jeunes générations.

Des dispositifs pour encourager le recrutement des seniors

Emploi senior en temps partiel, il concerne 17% des 50-54 ans et 29,7% des 60-64 ans[2].

  • Aide à l’embauche de travailleur de plus de 45 ans en contrat de professionnalisation de 2 000€
  • CDD senior pour les demandeurs d’emploi de plus de 57 ans

Les secteurs qui recrutent les plus de 50 ans

En 2022, une étude de la DARES intitulée “Les métiers en 2030 : les créations d’emploi par secteurs et par métiers”[3], s’est penchée sur l’évolution des embauches dans différents secteurs, en France. Dynamiques, ces derniers sont autant d’opportunités de trouver un travail pour les plus de 50 ans.

La santé (avec +264 000 emplois entre 2019 et 2030)

Qu’il s’agisse de soin, de recherche ou de fonction support, le secteur de la santé est très dynamique et offre une grande diversité de carrières. Il est parfait pour les seniors en reconversion professionnelle qui recherchent un poste porteur de sens.

Le BTP (avec +174 000 emplois entre 2019 et 2030)

Après la crise sanitaire, l’activité du secteur du bâtiment est repartie à la hausse. Pour répondre aux demandes de plus en plus pressantes, les entreprises ont besoin de main d’œuvre qu’elles n’ont pas forcément le temps de former et recrutent des seniors.

Le numérique (avec +160 000 emplois entre 2019 et 2030)

Le digital est une filière qui embauche énormément et, contrairement aux aprioris, les recruteurs sont ouverts aux séniors en recherche d’emploi pourvu qu’ils se forment régulièrement. En effet, leur expérience et leurs soft skills en font de bons candidats pour des postes d’encadrement.

L’aide à la personne (avec +147 000 emplois entre 2019 et 2030)

Le secteur est porteur en raison du vieillissement de la population, les métiers de l’aide à la personne sont divers mais peinent à séduire les jeunes générations. Profondément humains, ils peuvent correspondre aux aspirations de certains quinquagénaires en reconversion professionnelle par exemple.

L’hôtellerie-restauration (avec +51 000 emplois entre 2019 et 2030)

Les effectifs de ce secteur ont été fortement impactés par les fermetures successives imposées par la crise du Covid-19 et les profils expérimentés y sont appréciés pour des postes d’encadrement ou de direction de restaurants ou d’hôtels.

S’il est parfois difficile de trouver du travail pour les plus de 50 ans en France, il est possible de faire de son âge un atout plutôt qu’un frein. Restez à l’écoute des secteurs qui recrutent les séniors, capitalisez sur la longueur de votre CV et misez sur vos forces pour séduire les recruteurs. Ne négligez pas les jobboards spécialisés dans l’emploi senior pour les talents de plus de 50 ans et continuez à vous former pour rester alignés avec les évolutions du marché du travail.

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Stress au travail : comment gérer ?

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Le stress est considéré comme le fléau du siècle. Nous en avons tous déjà fait l’expérience, en particulier dans le milieu professionnel. Débordé, irritable, la boule au ventre, comment gérer son stress au travail pour éviter qu’il ne devienne handicapant au quotidien et retrouver la sérénité ?

Collaboratrices concentrées

Le stress au travail : identifier les causes 

Le stress est un mécanisme de défense naturel composé d’un ensemble de réactions physiques et psychologiques en réponse à une situation perçue comme dangereuse. Il permet de mobiliser suffisamment de ressources pour en sortir rapidement.

Il existe un état de stress dit “bénéfique”. Ponctuel et de courte durée, il nous permet d’avoir assez d’énergie pour atteindre un objectif, relever un défi ou sortir de notre zone de confort. C’est toute la différence avec le stress dit chronique, car ce dernier s’installe durablement et insidieusement. Vous pouvez alors vous retrouver dans un état d’épuisement qui nuit à votre productivité, votre bien-être et votre santé :

  • Fatigue
  • Troubles du sommeil
  • Migraines
  • Palpitations cardiaques
  • Maux de ventre
  • Difficultés respiratoires
  • Irritabilité
  • Difficultés de concentration 

Alors que 2,5 millions de salariés sont en burn-out sévère, soit 34% des travailleurs, le stress au travail touche plus de 64% des français en 2022, dont 22% de façon quotidienne, selon l’enquête « People at Work 2022 : l’étude Workforce View » d’ADP. Comment gérer son stress au travail ?

Les sources du stress en entreprise 

Selon l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS),“On parle de stress au travail quand une personne ressent un déséquilibre entre ce qu’on lui demande de faire dans le cadre professionnel et les ressources dont elle dispose pour y répondre ».

Surcharge de travail, sous-effectif, objectifs ambitieux, deadlines irréalistes, hyper-sollicitation, tensions ou pressions hiérarchiques, en entreprise, les sources de stress sont nombreuses, notamment :

  • des journées trop longues (24%)
  • des responsabilités accrues (22%)
  • la crainte de perdre leur emploi (20%)

10 conseils pratiques pour réduire efficacement son stress 

Si le stress est considéré comme une norme dans le milieu professionnel, il n’est pas pour autant une fatalité. Vous pouvez réussir à le dompter pour éviter qu’il n’ait des conséquences néfastes sur votre bien-être et améliorer votre qualité de vie en entreprise

  • Reconnaître les signes 

Il est essentiel de savoir s’écouter pour identifier les symptômes du stress et tenter de repérer son origine. 

  • Adopter une bonne hygiène de vie

Un bon équilibre passe par un bon sommeil (au moins 7h par nuit), une alimentation équilibrée et du sport.

  • Soigner son équilibre vie professionnelle, vie personnelle

71 % des Français répondent aux mails ou appels professionnels pendant leurs congés. Veillez à respecter et à faire respecter votre droit à la déconnexion. 

  • Soigner son environnement 

Personnalisez votre espace de travail pour qu’il soit le plus confortable et agréable possible pour vous.

  • Extérioriser

La santé mentale est encore souvent taboue. N’hésitez pas à discuter avec vos proches ou à consulter un professionnel de santé.

  • Mieux s’organiser

Apprenez à segmenter et à prioriser vos tâches, évitez de procrastiner et n’hésitez pas à déléguer. 

  • Apprendre à dire non 

Savoir refuser une demande lorsqu’il en va de votre bien-être est fondamental, ce droit est même abordé dans le Code du Travail.

  • Parlez-en à votre employeur : 

La gestion du stress au travail est aussi un enjeu majeur pour l’entreprise car les salariés heureux seraient 31% plus productifs.

  •  Pratiquer la relaxation

Respiration, méditation, yoga, cohérence cardiaque, des méthodes pour traiter le stress chronique et apaiser les situations d’urgence.

  • Faire des pauses 

Dès lors que vous sentez la pression monter, octroyez-vous un instant pour souffler, prenez l’air, marchez un peu.

Il est bon de rappeler que nous ne sommes pas tous égaux face au stress au travail. Ses manifestations dépendent de chaque individu car il tient plus de notre perception que de l’événement lui-même. Il en va de même pour les solutions destinées à l’apaiser. Testez différentes méthodes pour trouver celle qui vous convient et n’hésitez pas à vous faire accompagner. 

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Le bien-être au travail : un enjeu majeur pour les entreprises

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Les crises sanitaires et sociales successives ont fait naître un mouvement de prise de conscience chez les travailleurs français. En quête de sens et d’épanouissement professionnel, ils recherchent des structures engagées aux côtés de leurs salariés et soucieuses de leur bien-être au travail. Dans ce contexte, les entreprises ont tout intérêt à faire de la qualité de vie un levier de performance.

Collègue avec un ballon dans les mains

Bien-être au travail : de quoi parle-t-on ?

Le bien-être au travail est défini par l’OMS (l’Organisation Mondiale de la Santé) comme « un état d’esprit caractérisé par une harmonie satisfaisante entre d’un côté les aptitudes, les besoins et les aspirations du travailleur, et de l’autre les contraintes et les possibilités du milieu de travail”. Cette notion englobe l’ensemble des facteurs susceptibles d’influer sur la qualité de vie au travail, la santé physique et mentale des salariés.

Alors que le burn-out, les stress et toutes les affections psychologiques liées au monde professionnel ont atteint des sommets, le bien-être au travail devient un enjeu de santé publique. C’est d’ailleurs une obligation légale, en vertu de l’article L4121-1 du Code du travail qui impose à l’employeur de réaliser des actions de prévention des risques, de formation et d’adapter son organisation.

Les piliers du bien-être au travail

  • Le contenu :

Les salariés souhaitent s’épanouir dans leurs missions, avec une charge de travail équilibrée.

  • L’ambiance :

Ils recherchent un environnement convivial et un climat sain et agréable.

  • Le management :

Une communication saine et un management bienveillant qui reconnaît et valorise.

  • La culture d’entreprise :

Les collaborateurs ont besoin de se sentir intégrés et alignés avec les valeurs de l’entreprise.

  • L’équilibre vie professionnelle, vie personnelle :

Aménagement des horaires, droit à la déconnexion, travail hybride, une nouvelle organisation du travail.

  • Les perspectives d’évolution :

Les salariés ont besoin de se projeter. Cela passe notamment par la formation et la montée en compétences.

  • Le salaire et les avantages sociaux :

Il reste parmi les critères les plus importants aux yeux des français et contribue au sentiment de reconnaissance.

La qualité de vie au travail, un levier de performance pour l’entreprise

Au cœur des problématiques RH, la qualité de vie au travail ou QVT est primordiale pour les sociétés qui souffrent du mal-être de leurs employés. Dans son étude de l’IBET 2023[1], Mozart Consulting estime le coût du désengagement à 10 070€ par an et par personne, alors que selon Gallup dans son étude State of the Global Workplace 2022[2], seulement 6 % des salariés français se disent “engagés”.

A l’inverse, de nombreuses études démontrent les vertus de la qualité de vie au travail pour les organisations :

  • Réduction de l’absentéisme et des arrêts

Selon une étude menée par Harvard/MIT en 2018[3], les collaborateurs heureux seraient 6 fois moins absents et 2 fois moins malades.

  • Attractivité et rétention des talents

Selon une étude Ifop de 2020[4], 81% des français pensent que le bien-être est un enjeu prioritaire. Selon le 1er baromètre du bien-être mental réalisé par Alan et Harris Interactive[5], 85% des salariés affirment que l’amélioration du bien-être renforcerait leur fidélité.

  • Amélioration de la productivité

Selon l’étude 2022 de Gallup State of the Global Workplace[6], les sociétés dont les équipes sont engagées seraient 22% plus rentables. Une étude Oxford Business School et British Telecoms[7] affirme que les employés heureux sont 13% plus productifs.

Quelques actions concrètes pour améliorer les conditions de travail de ses salariés

  • Repenser les espaces de travail
  • Proposer les aménagements d’horaires
  • Adopter le télétravail et le travail hybride
  • Améliorer le package salarial et les avantages sociaux
  • Faciliter l’accès aux soins de santé et à la prévention
  • Organiser des team building pour la cohésion d’équipe
  • Former ses équipes au management bienveillant

Pour développer une politique QVT au plus proche des attentes de leurs collaborateurs, les ressources humaines doivent prendre l’habitude de se montrer à leur écoute. Pour cela elles peuvent les engager dans le processus en leur soumettant une enquête d’engagement qui permettra de faire un état des lieux du climat social de l’entreprise et d’établir un plan d’action.

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